Juninho, comment réagissez-vous aux violences survenues ce dimanche à Joinville ?
Je n’ai pas de mots pour décrire ce que j’ai vu devant la télévision. L’Atlético, qui avait perdu le droit de jouer à domicile, a décidé de délocaliser la rencontre à Joinville (le huis clos n’existe pas au Brésil et l’équipe sanctionnée doit disputer sa rencontre à plus de 120 km, ndlr) et de confier la sécurité à une entreprise privée. Ça veut dire que la police militaire, qui s’occupe de la sécurité de tous les matches habituellement, n’était pas dans le stade. On avait besoin d’une victoire pour se sauver (Vasco s’est finalement incliné 5-1 après plus d’une heure d’interruption, ndlr) mais on s’en fout après ce qui est arrivé. Des supporters sont tombés, ont été écrasés par des bras, des jambes, ils ont pris des coups sur la tête. J’ai demandé à ma fille de sortir de la pièce pour qu’elle ne voie pas ces images. J’ai vu des joueurs pleurer sur le terrain et ne pas vouloir continuer la partie. Ces images vont rester gravées dans la tête de beaucoup de gens qui aiment le foot. C’est désolant et j’espère que les autorités vont réagir parce que le monde entier va attendre des réponses. Le Brésil va recevoir la Coupe du monde et il doit offrir la sécurité à tout le public.
Le match devait-il être arrêté ?
Oui, je pense. Si j’avais été sur le terrain, je n’aurais pas eu la force de continuer à jouer sans penser aux supporters blessés. Toute l’équipe de Vasco a demandé de ne pas reprendre le match. L’arbitre a attendu pendant plus d’une heure. Le responsable de la police militaire a donné son feu vert pour rejouer. C’est fou d’avoir confié la sécurité de ce match à une société privée, vu la tension entre les deux équipes.
Les supporters de Vasco de Gama et de l'Atlético Paranaense sont-ils réputés pour être violents ?
Toutes les équipes qui ont beaucoup de supporters, comme Vasco de Gama, ont une partie d’ultras violents. Mais ils sont peut-être violents parce qu’il n’y a pas de punition. Je ne saurais pas dire qui a lancé les affrontements. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas la police cette fois-là. Il n’y a pas d’excuses mais si la police militaire avait été dans le stade, avec la ligne qui existe normalement, ça n’aurait pas pu arriver. Pourquoi la police n’est-elle pas impliquée dans un tel match ? C’est très étonnant
rmc.fr
De graves incidents entre supporters ont éclaté dimanche pendant la rencontre entre Vasco de Gama et l'Atletico Paranense. Le bilan pourrait être lourd. Le match se déroulait à Santa Catarina en raison d'affrontement dans le passé, déjà. Joueurs en larmes et consternés, helicoptère sur la pelouse, à six mois de la Coupe du monde, les images interpellent.
La dernière journée du championnat du Brésil tourne au drame. Quasiment relégué, Vasco da Gama affronte l'Atlético-Parana à Joinville en raison d'affrontements passés. Mais cela n'a rien arrangé.
Rapidement mené au score, Vasco a vu ses fans craquer et se battre avec les supporters adverses, séparés par un simple fil. Dépassée par les évènements, la milice privée employée par le club local a laissé place à la police qui a répliqué de manière violente. Un hélicoptère s'est posé sur le terrain pour évacuer les blessés les plus graves.
Le vice-président de Vasco a annoncé qu'un fan de l'Atlético-PR avait été tué. Trois autres sont dans le coma mais leur état n'inspire plus d'inquiétude. Mais l'arbitre a fait reprendre la rencontre...
«Il est regrettable de voir ce genre d'images au moment où l'on parle de la prochaine Coupe du monde dans le pays», a déclaré le directeur technique de Vasco, Adilson Batista. Son homologue de Paranaense, Vagner Mancini, a déclaré qu'il n'avait «jamais vu de telles scènes». «Ca donnait envie de quitter le stade et de rentrer à la maison», a-t-il poursuivi. Santa Catarina ne fait pas partie des villes hôtes du Mondial 2014, qui commence le 12 juin.
francefootball
vidéo ( source infosport plus )
